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En cas de traumatisme grave (tétraplégie, paraplégie, hémiplégie, amputation, infirmité permanente), le cabinet a systématiquement recours à un ergothérapeute afin qu’il vienne au domicile des victimes évaluer in concreto leur niveau de dépendance et ainsi chiffrer l’aide nécessaire pour compenser le handicap.

En effet, le recours à un ergothérapeute est devenu fondamental dans l’analyse des besoins d’une victime de dommage corporel, spécialement en cas de traumatisme grave ((tétraplégie, paraplégie, hémiplégie, amputation, infirmité permanente).

Ce professionnel a notablement fait évoluer le travail d’expertise en développant l’analyse des besoins d’aide en situation « écologique », autrement dit dans le milieu de vie réel de la victime.

Ce travail est précieux pour la détermination de la dette de valeur, puisque celle-ci concerne, par hypothèse, la réparation des besoins effectifs de la victime, et non pas seulement le remboursement de ses dépenses et la prise en charge de besoins stéréotypés, comme cela se passe régulièrement en expertise.

En effet, du fait d’un manque de temps, les experts adoptent TROP SOUVENT une approche exclusivement médicale des besoins en tierce personne ce qui aboutit à des évaluations tout à la fois abstraites et insuffisantes qui se contentent de répondre aux seuls besoins vitaux des victimes à savoir, se laver, se nourrir, s’habiller.

Or, de telles évaluations ne permettent pas de répondre aux exigences d’autonomie, de dignité et de sécurité imposée par la définition DINTILHAC ou aux problème de perte d’initiative et de dévalorisation qui peuvent se poser au quotidien, et qui font qu’aujourd’hui les victimes restent cloitrées à leur domicile et s’enferment peu à peu dans le handicap.

Pourtant une juste appréciation des besoins en aide humaine permettra à la victime, outre le fait de se laver, se nourrir ou se vêtir, de pouvoir se déplacer librement, partir en vacances, accéder à des activités de toute nature, conjurant ainsi le risque de l’enfermement dans le handicap.

Une juste appréciation des besoins en aide humaine permettra donc de donner corps à la volonté de la victime, qu’elle puisse se sentir maître de ses choix, de ses journées, de ses activités….

Dans cette perspective de réparation intégrale du préjudice, l’’intérêt de l’ergothérapeute est donc de mettre en situation de vie concrète une personne pour évaluer le plus justement possible les besoins en aide à la personne.

Il va ainsi se déplacer dans les lieux de vie, de travail, d’activité de loisirs, mettre la victime en situation dans ces lieux, étudier le fonctionnement dans un ensemble d’activités non limitées aux activités ordinaires et essentielles (se laver, s’habiller, manger, etc.).

L’ergothérapeute va, par exemple, voire comment la personne peut conduire, utiliser les transports en commun, avoir et gérer une vie sociale, une vie familiale, s’occuper de ses enfants.

L’ergothérapeute observe, décrit et illustre de façon concrète des situations de vie d’une victime. Son analyse est fine, il passe en revue toutes les activités nécessaires à un individu pour pouvoir fonctionner dans son environnement.

Au-delà de cette observation, il a également la compétence pour proposer des solutions en termes d’aide technique, d’aménagement des lieux de vie ainsi que d’aide humaine.

Le travail de l’ergothérapeute est donc fondamental car il va s’attacher à une analyse la plus précise possible des situations dans lesquelles la victime doit recourir à :

  • Une tierce personne :

L’ergothérapeute va s’attacher à récapituler l’ensemble des occupations de la victime, heure par heure, au cours de la semaine. C’est ainsi qu’il sera possible de retenir, en fonction des incapacités d’une victime :

  • Une aide-ménagère pour les activités de rangement, l’entretien du linge, le repassage…
  • Une auxiliaire de vie pour les transferts (siège de douche/lit, fauteuil/lit), l’habillage, la préparation des repas, les déplacements, les courses, le découpage des aliments…
  • Un jardinier pour tondre la pelouse, ramasser les déchets verts, élaguer des arbres, tailler des haies…

  •  Des aides techniques :

  • Fauteuil roulant manuel ou électrique
  • Fauteuil de douche à propulsion
  • Fauteuil manuel à verticalisation électrique
  • Oreiller à mémoire de forme
  • Coussins gels anti-escarre
  • Arceau de lit
  • Lit médicalisé
  • Matelas de protection à air
  • Siège de bain électrique
  • Appareil d’entretien musculaire multifonction
  • Robot aspirateur
  • Ouvre bocal/bouteille électrique

Le recours à un ergothérapeute est donc fondamental pour les victimes atteintes de handicap.

Leur intervention en expertise apporte une plus-value significative tout d’abord sur l’évaluation des besoins en tierce personne puis, sur le montant des indemnisations définitives.

A titre d’exemple, pour une victime de 75 ans à la consolidation, polytraumatisée des suites d’une infection nosocomiale justifiant un DFP de 35%, l’Expert avait proposé une aide tierce personne permanente de 3h par semaine.

De son côté, l’ergothérapeute mandaté par le cabinet avait passé une journée entière au domicile de la victime à étudier ses moindres faits et gestes du lever jusqu’au coucher.

Dans ses conclusions, il retenait un besoin en tierce personne de 3h30 par jour, ce qu’a finalement validé l’Expert dans ses conclusions définitives.

Au final, c’est une somme de plus de 500 000 € qui a pu être obtenue sur ce seul poste !

A contrario, si nous avions suivi l’évaluation de l’Expert, la victime n’aurait pas obtenu plus de 70 000 € au titre de son aide tierce personne.

Comme vous l’aurez compris, en matière de dommage corporel, l’assistance est fondamentale dans toutes les étapes de la procédure.

Si vous faites appel au cabinet, nous saurons vous accompagner ET vous faire accompagner !