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L’expertise médicale est une étape fondamentale dans le processus d’indemnisation d’une victime.

En effet, c’est au cours de cette expertise qu’on évalue l’étendu du préjudice corporel d’une victime dans toutes ses dimensions :

  • Patrimoniales (pertes de salaires, dépenses de santé, frais de logement adapté…) et extra-patrimoniales (souffrances endurées, préjudice esthétique, préjudice d’agrément.)
  • Temporaires et permanentes

Lorsque le processus d’indemnisation est initié avec une assurance, pour évaluer ce préjudice et donc réaliser l’expertise, les assureurs mandatent des médecins qui travaillent régulièrement pour leur compagnie.

Pour résumé, l’assureur, chargé d’indemniser la victime, va payer un médecin pour évaluer le préjudice de cette dernière…

Vous l’aurez compris, un tel système pose un problème évident d’objectivité et d’impartialité de la part du médecin désigné par l’assurance.

Or, bien trop souvent, les victimes ignorent cette subtilité et se retrouvent lors de l’expertise, seules face à ces médecins.

Se faisant, ces expertises sont en générale très mal vécues par les victimes qui voient leurs préjudices largement minimisés, voir totalement écartés au cours de l’expertise.

De façon tout à fait logique, si le rapport est mauvais, la proposition de l’assureur le sera également !

Fort heureusement, à ce stade-là, si vous n’avez rien signé, tout est encore possible, à condition de s’en remettre à un avocat spécialisé.

Au sein du cabinet, nous sommes régulièrement confrontés à ces rapports unilatéraux, basés sur la seule évaluation du médecin d’assurance.

C’était le cas de Madame X, victime d’un accident de la circulation responsable, qui est venue nous consulter suite à un rapport dont elle contestait les conclusions.

En effet, Mme X s’était rendue seule à l’expertise et l’évaluation réalisée par le médecin minimisait et écartait plusieurs de ses préjudices.

Cette évaluation était d’autant plus problématique que, se situant dans le cadre d’une garantie conducteur qui limitait l’indemnisation à certains postes de préjudices, la proposition d’indemnisation était extrêmement dérisoire (3 000,00 €).

Le cabinet mettait en place de nouvelles opérations d’expertises afin qu’elles revêtent un caractère contradictoire, Madame X étant cette fois-ci accompagnée par un avocat du cabinet.

Une fois l’expertise terminée, les conclusions du nouveau rapport confirmaient la nécessité d’être assisté lors de l’expertise :

  • Le taux de séquelles passait de 8 à 11% grâce à la reconnaissance de l’existence d’un état de stress post-traumatique évident qui avait été volontairement écarté par le médecin d’assurance.
  • Évaluation d’un préjudice esthétique à 3/7 pour une cicatrice dans le dos, écarté par le médecin d’assurance qui estimait que cette cicatrice pouvait être cachée par le port d’un T-shirt !
  • Prise en compte d’un besoin en tierce personne permanent de 2h par mois pour tenir compte des difficultés au port de charges lourdes, difficultés totalement ignorées par le médecin d’assurance.

Ces nouvelles conclusions avaient un impact significatif sur l’indemnisation finale : d’une proposition initiale à hauteur 3 000 €, Madame X a vu son préjudice indemnisé à hauteur de 65 000 €.

L’exemple de Madame X, n’est malheureusement pas un cas isolé et démontre incontestablement l’intérêt et la nécessité d’être assisté lors de la procédure d’indemnisation que ce soit par un avocat spécialisé ou par des médecins conseils de victimes.

En résumé, si vous avez été victime d’un accident et que l’assurance vous a convoqué pour une expertise médicale, il est important que vous ne vous y rendiez pas seul.

N’hésitez pas à nous contacter, nous saurons vous conseiller.